Satyriasis

Je te rappelle que moi, je joue ce jeu que les adultes préfèrent : la perversité. Satyriasis raconte une anecdote intime et douloureuse, une passion homosexuelle avortée. Alors qu’il croyait enfin être sauvé de la solitude et de l’ennui par son amour pour un autre homme, le narrateur du roman s’y accroche désespérément. Il devient obsessif, calculateur, malade. Sur les médias sociaux, il peut l’espionner à son aise, écrire aux gens qui le connaissent, leur tendre des pièges ou les séduire. On ne sort pas indemne d’un tel fantasme. Rarement la sexualité gaie aura été décrite avec autant d’abandon et d’impudeur. Et rarement une certaine jeunesse, à l’ère de l’amour jetable, aura été évoquée aussi crûment. À la fois tendre et fielleuse, idéaliste et désabusée, cette œuvre deviendra peut-être emblématique de son époque.